Il y a 80 ans, les Arrageois victimes des privations
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Un couvre-feu est instauré à partir de 23h00 et les habitants subissent de nombreuses restrictions. A partir de l'automne 1940, des cartes d'alimentation sont mises en place. Elles fonctionneront jusqu'en 1947.
Les rations alimentaires sont composées de 300gr de pain, 60gr de viande par jour et de 100 gr de beurre par semaine ; des quantités qui diminuent rapidement. Avec le temps, les cartes de ravitaillement s'étendent à d'autres denrées comme l'essence, le charbon, le café, la confiture, puis le tabac, les savons ou les textiles. Les cartes de ravitaillement sont distribuées en début de chaque mois par ordre alphabétique. Après la queue en mairie pour obtenir sa carte, s'en suit une nouvelle attente devant les commerces. Le comité de ravitaillement, installé à partir de mai 1942 à l'abbaye Saint-Vaast, doit gérer la distribution des cartes mais également organiser la répartition des approvisionnements auprès de chaque commerçant, selon le nombre de clients inscrits chez lui.
Les restaurants sont soumis au même régime, le client doit donner des tickets de pain, de viande... Les pénuries se font également ressentir pour les chaussures, le textile...
La proximité de la campagne permet aux Arrageois d'améliorer l'ordinaire avec l'achat de viande, produits laitiers, légumes…
Légende des photos :
1 – Le marché du samedi, place de la Vacquerie (Fonds doc. Alain Jacques)
2 ; 3 – cartes et Tickets de rationnements (Fonds doc. Alain Jacques)
4 – Une longue file d’attente devant un commerce (Fonds doc. Alain Jacques)